LA SECURITE MARITIME EST L’AFFAIRE DE TOUS

ARMATEURS, CONCEPTEURS, CONSTRUCTEURS, EXPLOITANTS, LEGISLATEURS, MARINS, CLIENTS

 

 

La sécurité maritime est en constante amélioration depuis la mise en place par l’organisation maritime internationale (OMI) d’une réglementation internationale sur la sécurité, la SOLAS (safety of life at sea)Cette convention internationale, initiée suite au naufrage du Titanic en 1912, est le traité le plus important sur la sauvegarde de la vie humaine en mer. Elle définit les normes relatives à la sécurité, la sûreté et l’exploitation des navires. Elle régit notamment les principes de conception des navires et s’exerce sur des aspects préventifs (compartimentage, cloisons étanches, stabilité …) et sur des dispositifs actifs (assèchements multiples, détection de niveau, portes étanches …).

Les naufrages sont ainsi en baisse constante depuis la création de la SOLAS, les pertes totales de la flotte mondiale (tous types de navire confondus) passant de 0,97% en 1910, à 0,47% en 1960 et 0,15% en 2009. Néanmoins, ces données sont à relativiser, le nombre et la taille des navires n’ayant cessés de croître au cours de ces années. Les pertes totales en nombre de navires entre 2000 et 2010 sont à cet égard parlant. Au cours de cette période, 1586 navires ont subi un naufrage dont 706 cargos généralistes, 121 pétroliers et 17 paquebots (Sources: Lloyd’s Register Fairplay).

 

Certains naufrages sont restés dans la mémoire collective pour leurs conséquences sur la vie humaine ou sur l’environnement marin. 

 

                                    Le Titanic                                       Le Dona Paz                               Le Costa Concordia

Le Titanic – Le plus célèbre des naufrages s’est déroulé dans la nuit du 14 au 15 avril 1912. Après avoir heurté un iceberg dans l’Atlantique Nord, le paquebot coule en moins de 3 heures. Environ 1500 personnes périssent dans ce naufrage.

Le Dona Paz – Le 21 décembre 1987 vers 22h, le navire entre en collision avec un pétrolier qui prend feu. Le feu se propage au Dona Paz qui coule en 2 heures. Entre 1600 et 4000 personnes vont périr dans cette catastrophe. Il ne restera que 21 survivants.

L’Exxon Valdes – Le 24 mars 1989 vers minuit, ce pétrolier s’échoue au large de l’Alaska. Ce naufrage constituera un traumatisme moral et environnemental sans précédent. 40 000 tonnes de pétrole brut créeront une marée noire d’environ 7000 km2 faisant disparaître des centaines de milliers d’animaux.

Le Costa Concordia – le 13 janvier 2012 vers 21h45, le bateau de croisière heurte un récif près de l’île du Giglio suite à une mauvaise manœuvre. Ce naufrage a marqué les esprits notamment par l’attitude du commandant, celui-ci ayant abandonné le navire et ses passagers après avoir compris l’état de la situation. Ce sont des habitants de l’île de Giglio qui organiseront l’évacuation pour sauver les 4231 clients et membres d’équipage à bord. 32 personnes périront à bord. 

Le Sewol – Le 16 avril 2014 au large de la côte Sud-Ouest de la Corée du Sud, ce ferry fait naufrage suite à une manœuvre qui aurait entraîné le ripage de la cargaison puis l’inclinaison progressive du bâtiment. Il transportait 427 personnes à bord dont 325 lycéens qui faisaient un voyage scolaire. Le bilan est de 294 passagers et membres d’équipage décédés, 10 disparus, 2 sauveteurs décédés au cours des opérations de sauvetage et au moins un suicide (le directeur adjoint de l’école qui n’a pu supporter de vivre la disparition de ses élèves sous ses yeux). 

D’autres naufrages, moins connus, sont pour autant de vrais événements dramatiques comme, L’Estonia (septembre 1994), Le Joola (septembre 2002) ou L’Al-Salaam Boccaccio (février 2006).

« Un souffle d’air pour protéger les navires et sauver des vies »